S'internationaliser : une décision stratégique qui ne s’improvise pas
Avant de se lancer à l’international, trois éléments clés doivent être soigneusement définis : le pays cible, l’activité à développer et l’implication des collaborateurs dans cette démarche. Si l’un de ces piliers est mal anticipé ou négligé, le risque d’échec est réel. À défaut, cela entraînera au minimum une perte précieuse de temps, d’argent, d’énergie… et d’adhésion interne.
Choisir un pays ne se limite pas à une carte géographique. Il faut prendre en compte la culture locale, la langue, les compétences disponibles, la proximité géographique, les coûts d’implantation, la stabilité politique, entre autres critères stratégiques.
Déterminer l’activité à internationaliser implique d’évaluer sa complexité, sa place dans la chaîne de valeur, sa performance actuelle, ainsi que sa résistance ou non à l’automatisation. Toutes les activités ne sont pas exportables de la même façon ni avec la même efficacité.
Quant à l’engagement des équipes, il ne se décrète pas. Il se construit patiemment. Anticiper, associer, expliquer, communiquer : ces leviers sont essentiels pour créer de la cohésion autour du projet et éviter les résistances internes.
Trop d’entreprises sous-estiment ces étapes, pensant gagner du temps sur la mise en œuvre. Pourtant, une démarche d’internationalisation exige du temps – un temps nécessaire à l’appropriation du projet par les équipes en place, à la montée en compétences des futurs collaborateurs, et à la construction d’une relation de confiance avec les clients étrangers.
Lancer une activité à l’étranger, ce n’est pas partir pour une simple semaine avec une simple valise. C’est un projet d’envergure, de long terme, qui mérite une préparation rigoureuse, car les enjeux sont décisifs pour la réussite de l’entreprise.